« Une extraordinaire énergie au service d’une œuvre à découvrir » : entretien avec Jean-Marc Andrieu, directeur musical des Passions, à propos de Daphnis & Alcimadure, opéra occitan de Mondonville
Marguerite Haladjian : Chef de l’orchestre baroque Les Passions que vous avez fondé, flûtiste et chercheur en musicologie, vous êtes...
« C’est un peu comme si les deux mondes – l’ancien et le nouveau – se tendaient la main » : entretien avec Leonardo García Alarcón, à propos de l’Orfeo de Monteverdi
On ne présente plus Leonardo García Alarcón, claveciniste, organiste, assistant de Gabriel Garrido, directeur musical de la...
« Très vite je me suis rendu compte de la qualité musicale exceptionnelle de ces motets », entretien avec Rolandas Muleika, directeur d’Antiphona
D’origine lituanienne, Rolandas Muleika a fondé son premier ensemble dès l’âge de 14 ans ! Après la chute du rideau de fer, il entre au CNSM de Paris, y apprend la direction d’orchestre et décroche le premier prix de direction de chœur grégorien. Eclectique et curieux, il étudie avec Sergiu Celibidache la phénoménologie de la musique. C’est en 1996 qu’Antiphona est fondée avec pour objectif de défricher les inédits du répertoire du 17ème et du 18ème siècles d’Occitanie. Un premier programme autour de motets de la chapelle des pénitents noirs de Villefranche-de-Rouèrgue avait donné lieu à un enregistrement (Paraty, 2017) dédié à des compositeurs méconnus tels Bernard-Aymable Dupuy, Louis-Antoine Lefebure, ou Joseph Laguna. S’y glissait déjà le Miserere d’un certain Joseph-Valette de Montigny, dont il poursuit l’exhumation de l’œuvre avec trois superbes grands motets (Paraty, 2021) à propos desquels il a accepté d’échanger avec nous.
Hugo Reyne, tel un oiseau (dissolution de la Simphonie du Marais)
La nouvelle est tombée. Elle est triste. Il l’avait pourtant annoncée depuis un long moment, mais on ne le croyait guère, ou plutôt on ne voulait guère y croire. La Simphonie du Marais donnera son dernier concert dans le cadre magique de La Chabotterie en septembre prochain, un concert du samedi 19, dite simplement « Simphonie des Adieux – 33 ans de musique » après le Festival parisien du Marais baroque. C’est un peu court, pour décrire la formidable aventure de cette formation, dont nous nous refusons à faire l’éloge rétrospectif, qui sonne trop comme une nécrologie.
« Dépasser la simple esthétique » : rencontre avec Reinoud Van Mechelen, haute-contre
Muse Baroque : Bonjour Reinoud Van Mechelen. On vous voit fréquemment sur les scènes parisiennes et à Versailles ces derniers mois. Là vous intervenez dans Les Fêtes Vénitiennes de Campra à l’Opéra Comique : dans quel état d’esprit êtes-vous ?
Reinoud Van Mechelen : J’ai déjà participé à de grandes productions avec William Christie – notamment des actes de ballet de Rameau – mais c’est la première fois que je tiens un rôle de cette importance dans une oeuvre mise en scène d’une telle envergure. La collaboration William Christie/Robert Carsen apporte une dimension toute nouvelle à cette pièce pleine d’humour et tellement accessible.
« Une forte tête » : entretien avec Jérôme Correas et Sandrine Piau autour de Rameau
Quel est leur Rameau ? Sandrine Piau et Jérôme Correas nous reçoivent pour un entretien ensoleillé pour leur deuxième récital consacré au compositeur. Comme le dit le chef des Paladins : « c’est une forte tête, c’est un mauvais caractère très affirmé. C’est quelqu’un qui sait ce qu’il veut. C’est quelqu’un qui a beaucoup de fantaisie et de facétie derrière un masque un peu austère ou autoritaire… »
« Quand je chante un rôle, je plonge allègrement dans son atmosphère » : rencontre avec Karina Gauvin, soprano
On aime bien classer les artistes dans une catégorie. C’est vrai que j’ai eu de multiples occasions d’interpréter des rôles baroques, notamment parce que ce mouvement musical s’est beaucoup développé en Europe. On ne décide pas de tout dans une carrière, elle se fait aussi au gré des circonstances.
« Des miniatures persanes en 3D » : entretien avec Max-Emanuel Cencic, autour de Siroe de Hasse
J’ai eu envie de faire des productions que j’aimerais réaliser, parce que dans la musique baroque, il y a plein de musique à découvrir et j’avais envie de m’investir là-dedans moi-même. Avec Parnassus j’ai commencé d’abord avec mes disques en tant que solistes, déjà en 2000 avec mon récital Domenico Scarlatti et après j’ai continué avec des productions d’opéra.
« Je ne suis qu’un passeur d’émotions » : rencontre avec Bruno Le Levreur, contre-ténor & Laurent Carudel, conteur
Bruno Le Levreur : Je chante depuis l’âge de neuf ans et j’ai finalement appris mon métier sans le savoir à la maîtrise de la cathédrale d’Angers. Je n’ai découvert ce timbre de contre-ténor que tardivement, vers 22 ans, et, alors que j’étais en maîtrise de droit, j’ai été pris au centre de musique baroque de Versailles. Aussi, je fais principalement de la musique baroque car j’ai une voix de contre-ténor.
« Je me sens tout à fait à l’aise dans le baroque français » : rencontre avec Emiliano Gonzalez Toro, ténor
Mes parents étaient de grands amateurs de musique classique, et mon papa était déjà ténor, plûtôt barytonnant. Très jeune ma mère m’a inscrit à une chorale d’enfants à Genève où nous habitions. J’ai ensuite été choisi pour jouer des rôles d’enfant au Grand Théâtre de Genève. Vers huit ou neuf ans j’ai eu l’honneur de côtoyer de grands noms de l’époque comme Samuel Ramey ou Bernard Finck, et déjà à l’époque je me disais : c’est ça mon métier, c’est ce que je veux faire plus tard.
Entretien avec Pieter Jan Leusink, directeur musical du Holland Boys Choir
Pour mieux appréhender l’intégrale des cantates de Bach par Pieter Jan Leusink, parue originellement dans l’édition Bach 2000 de Brilliant Classics et controversée à l’époque en raison d’un marathon de 15 mois d’enregistrement, alors que les notes de programme sont inexistantes, nous pensons tout à fait éclairant de se référer à l’excellente interview menée par le Bach Cantatas website…
Entretien avec Jean-François Dupont Danican Secrétaire Général de la Société d’Etudes Philidoriennes
Comme mentionné plus haut la Société d’Études Philidoriennes se préoccupe surtout de faire découvrir au grand public les œuvres musicales de la dynastie Philidor. Plusieurs ouvrages ont paru paru dans ce sens. A l’occasion de l’édition, par H. W. Fink, de l’ouvrage collectif Pour Philidor (Koblenz, 1994. 239 pages. Épuisé) célébrant le deuxième Centenaire de la disparition de l’ancêtre génial, monsieur Jean-François Dupont-Danican fournit un texte rédigé sous la forme alerte d’un long entretien.
Entretien avec Xavier Sabata, contre-ténor
Nice, ses palmiers, ses palaces, sa vieille ville. Et ses mauvais garçons, qui enfourchent leur Haendel comme des engins rugissants…
Entretien avec Jaap Schröder, violoniste baroque et directeur musical du Skalholt Quartet
Notre rédacteur Pedro-Octavio Diaz, bien connu de nos lecteurs, a fait le Mur l’an dernier. Nous vous l’avions caché, attendant une occasion particulière, un concert, un anniversaire, une distinction. Et puis, finalement, un beau jour d’août, alors qu’il faut encore patienter deux longues années avant de célébrer les 90 ans de ce pionnier à l’archet toujours vif, nous avons décidé de nous confier ces quelques lignes issues d’un dialogue avec l’un des pionniers du mouvement baroque…
Entretien avec Sigiswald Kuijken, violoniste, directeur musical de La Petite Bande, & Sara Kuijken, violoniste
Entretien avec Sigiswald Kuijken, violoniste, directeur musical de La Petite Bande, et de Sara Kuijken, violoniste. Muse Baroque : vous avez choisi de jouer ce soir les quatre Ouvertures de Bach. Pour être un petit peu provocateur, ne s’agit-il pas avec cette succession de danses à la française d’une des œuvres les plus curiales et les plus convenues du compositeur ?
Entretien avec François Grin, violoncelliste
Entretien avec François Grin, violoncelliste du Quatuor Terpsycordes.
Muse Baroque : Comment en êtes-vous venu à former ce quatuor ? François Grin : Cela vient tout simplement d’une rencontre. Les autres membres étudiaient ensemble au conservatoire de Genève, et je suis arrivé un peu après. De là est née cette envie de monter un quatuor…
Entretien avec Jérémie Rhorer, chef d’orchestre
Entretien avec Jérémie Rhorer, Chef d’orchestre et directeur musical du Cercle de l’Harmonie
Muse Baroque : Pouvez-vous nous rappeler l’histoire et le projet du Cercle de l’Harmonie ? Jérémie Rhorer : La formation du Cercle de l’Harmonie a été le fruit d’une relation musicale privilégiée que j’entretenais avec Julien Chauvin depuis une dizaine d’années. J’avais eu l’occasion, de manière fortuite, de lui donner des cours de musique de chambre dans le cadre d’un stage où il était élève et vraiment demandeur de conseils.
Entretien avec Denis Raisin Dadre, flûtiste et hautboïste
Entretien avec Denis Raisin Dadre, flûtiste et hautboïste, directeur musical de Doulce Mémoire. C’est sur un banc venteux et vermoulu, face à une vue sublime sur la colline de Vezelay surmontée de son Abbatiale que nous avons rencontré Denis Raisin Dadre pour cette plongée au coeur des ténèbres.
Entretien avec Hélène Schmitt, violoniste baroque
Entretien avec Hélène Schmitt, violoniste baroque. L’entretien n’était pas vraiement prévu… ou presque. Et voici que par la magie festivalière, ce concentré d’humanité musicale en un lieu si restreint, nous voici avec Hélène Schmitt pour rester ensemble dans les cordes. Bien entendu.